Je vous transmets ci-dessous une demande que je viens d'envoyer au service d'autorisation des manifestations
publiques de la ville de Lausanne.
J'ai 78 ans et cette affaire ne va pas m'empêcher de dormir, mais j'entends l'utiliser pour dénoncer ces
méthodes d'intimidation à l'endroit de manifestants politiques, à fortiori lorsque ceux-ci dénoncent les violences
et privations de droits et de liberté de certains peuples.
C'est la raison pour laquelle j'ai choisi d'initier ma recherche de l'identité de la dame qui a assisté à mon
arrestation auprès de l'administration plutôt que de vous écrire directement, sachant bien que vous connaissez
cette personne et probablement prêt à m'en donner l'identité.
Je suis particulièrement remonté contre les autorités puisqu'il a une année, j'ai fait une demande auprès de la
municipalité de la commune de Morrens pour placer un drapeau palestinien sur le toit d'une maison dont je suis
propriétaire, et que cette demande a été refusée pour des motifs infondés.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé de cette affaire.
Je vous félicite et vous encourage pour votre action.
Avec mes cordiales salutations.
D. Lambelet
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Sujet :manifestation pro-palestinienne du 19 juin 2021 à Lausanne -demande d'information (à l'att. de Mme
Adam)
Date :Mon, 2 Aug 2021 09:12:05 +0200
De :Denis Lambelet <denis@lambelet.ch>
Pour :economie@lausanne.ch
Madame,
Je me réfère à notre conversation téléphonique du vendredi 30.07 et, pour donner suite à votre demande,
reformule ci-dessous ma demande d'information concernant la manifestation en sujet.
Le contexte de la demande:
Le 19 juin 2021, je me suis rendu à une manifestation de soutien au peuple palestinien. Je précise que j'avais
suspendu sur ma poitrine une affiche sur laquelle il était écrit: "ISRAEL est un état voyou".
Peu après mon arrivée, mon attention a été attirée par un litige entre deux dames. L'une d'entre elles a alors
couru vers les policiers chargés de superviser la manifestation, situés à une trentaine de mètres de la
manifestation près des toilettes de la Riponne, suivie par l'autre dame.
M'étant approché des policiers, j'ai pu entendre quelques propos qui m'ont amené à interpréter le litige ainsi: la
1ère dame souhaitait faire des photos de la manifestation, et la 2ème dame lui contestait ce droit et serait
intervenue en tant qu'organisatrice de la manifestation pour la prier de ne pas faire de photo.
M'étant moi-même mobilisé pour cette manifestation équipé de mon affiche sur la poitrine, j'ai ressenti cette
interdiction de photo comme regrettable et paradoxale. Je me suis donc approché du policier le plus proche, qui
n'était pas occupé, pour lui demander de dire à la dame plaignante que, en ce qui me concerne, j'étais
totalement disposé à ce qu'elle fasse une photo avec ma pancarte autour du cou.
Le policier concerné (lieutenant Stidel) a semble-t-il mal mis la chose: il m'a demandé de reculer sur un ton
empreint d'animosité. N'ayant obtempéré qu'en partie de son point de vue, il m'a demandé mes papiers. Ne les
ayant pas sur moi, et refusant de décliner mon identité, il a décidé de me faire arrêter. Je lui ai demandé les
motifs de cette arrestation. Il a répondu: refus de donner son identité et m'a accusé de l'avoir bousculé.
Totalement interloqué par cette dernière accusation, je l'ai invité à allumer ce que j'ai crû être une petite caméra